Fiscalité de l’entrepreneuriat au Gabon
Abstract
Le modèle d’une économie d’usage basé sur la taxation des flux est un facteur de déséquilibre beaucoup plus important que l’évolution des modes de taxation des revenus, notamment sur la capacité d’une entreprise à faire des investissements et sa valorisation.
Il conduit à la délocalisation d’entreprises vers certains pays et peut s’accélérer si l’économie évolue dans tous les secteurs vers une économie d’usage. La fiscalité doit aujourd’hui intégrer une vision économique pour faciliter la création de valeur et non pas l’optimisation fiscale.
Elle doit être douce, stable, avec des taux raisonnables alignés sur la faculté contributive, pour ne pas être dissuasive.
Outre les distorsions qu’elle entraîne pour la croissance économique, la taxation des entreprises influe sur les décisions relatives à l’investissement en général Elle crée un écart entre les rendements des investissements avant et après impôt. Plus cet écart est important, moins il y aura d’incitation à procéder à des investissements. Cela ne signifie évidemment pas qu’une fiscalité élevée y empêchera nécessairement tout investissement. D’autres considérations telles que l’ouverture du marché, le coût de la main-d’œuvre et les obstacles réglementaires entrent également en ligne de compte. Toutefois, ces avantages peuvent rapidement s’éroder si l’écart de retour sur investissement est trop important, ce qui favorisera les pays à fiscalité basse par rapport à ceux où elle est élevée.
Mots clés : Fiscalité, Entrepreneuriat.
Titre : Fiscalité de l’entrepreneuriat au Gabon
Auteur(s) : OUMAR Mahamat
Publié dans Journal des sciences sociales et de l’ingénierie , Volume 36 , numéro 2
doi : 10.55272/rufso.rjsse