Discuter Des Virus Frequents Presentant Une Morbidite Substantielle Dans Notre Population Tels Les Virus Des Hepatites Et Le Virus Du Sida
Le mot virus est un terme générique désignant tout agent infectieux de très petite taille (10-300 nm) qui se reproduit à partir de son seul matériel génétique représenté par un seul type d’acide nucléique (ADN ou ARN), qui est un parasite absolu, incapable de générer de l’énergie ou toute autre activité métabolique (Quevauvilliers, 2011). Ils ne possèdent en revanche pas les éléments cruciaux qui autoriseraient leur multiplication autonome, comme les acides aminés, certaines enzymes ou les sources d’énergies (ATP). Pour cette raison, les virus ont besoin de la cellule hôte pour se multiplier d’où le retentissement clinique des infections virales, avec en particulier la notion de maladies virales opportunistes (Université Pierre et Marie Curie, 2016).
Toute pathologie infectieuse correspond à une agression par un agent pathogène, dit parasite. Les manifestations cliniques résultent d’un déséquilibre entre la virulence de l’agent pathogène et les défenses immunitaires de l’hôte. Notre environnement est peuplé d’une multitude de microorganismes, virus, bactéries, parasites ou champignons, qui, lors de leur rencontre avec l’hôte, chercheront à survivre et à se multiplier mais seuls certains développeront un pouvoir pathogène. L’hôte réagit par la mise en place des différents moyens de défense qui agissent de façon conjointe et synergique, d’abord non spécifique (immunité innée) puis spécifique (immunité adaptative). La réponse immunitaire est de cette manière adaptée à chaque type d’infection et de micro-organisme. L’interaction hôte-parasite est donc un processus dynamique au cours duquel chaque protagoniste agit pour augmenter ses chances de survie, ce qui aboutit schématiquement à trois situations : porteur sain, porteur asymptomatique ou expression clinique d’une maladie. Par ailleurs, certains facteurs peuvent modifier la relation hôte-parasite, soit au profit du micro- organisme (déficits immunitaires), soit au profit de l’hôte (vaccination, thérapie anti-infectieuse), mais une guérison complète n’est le plus souvent possible que grâce à l’existence des défenses immunitaires de l’hôte. Ainsi, la relation hôte-parasite régit l’ensemble de la pathologie infectieuse et sa compréhension est nécessaire à la prise en charge des problèmes d’infectiologie (Tazi et Bricaire, 2007)
Les « virus des hépatites »
Bien que des virus comme l’EBV, le CMV ou le virus de la fièvre jaune puissent donner d’authentiques hépatites, on réserve le nom générique de virus des hépatites aux virus des hépatites A, B, C, D, E.
Ces derniers ont en commun, outre leur hépatotropisme, des difficultés, voire une impossibilité d’isolement en culture, ce qui explique l’apport déterminant de la virologie moléculaire dans leur étude.
Une particularité remarquable des virus B, C et D est leur aptitude à donner une hépatite chronique, grevée des complications à long terme que sont la cirrhose et le cancer primitif du foie, alors que les hépatites A et E se limitent à une hépatite aiguë. Les virus des hépatites exposent à un risque d’infection nosocomiale (Université Pierre et Marie Curie, 2007).
Papier pour la conférence académique internationale tenue par NDAZANA Joseph Rene ce 20/02/2021
Author: NDAZANA Joseph Rene